Cambridge Analytica… fautive du Brexit ?

Cambridge Analytica… fautive du Brexit ?

29/03/2018 Non Par Cinquième Pouvoir

Il y a quelques semaines, la compagnie Cambridge Analytica a fait parler d’elle dans les médias, notamment à la suite de ses relations ambiguës avec le géant Facebook. Des données personnelles  auraient été conservées sans l’accord des internautes. Elles  auraient joué un rôle dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Pour Cambridge Analytica, les choses ne sont pas prêtes de s’arranger. La société serait en partie responsable du Brexit

Cambridge Analytica encore en eaux troubles

Christopher Wylie, lanceur d’alerte, affirme dans un entretien, que Cambridge Analytica aurait joué « un rôle crucial » dans le vote en faveur du Brexit, qui devrait prendre effet le 29 mars 2019. Toujours d’après le jeune lanceur d’alerte, les britanniques n’auraient pas approuvé le Brexit. La société aurait financé la campagne appelée « Leave ».

Dans un entretien accordé au quotidien Libération, Christopher Wylie affirme qu’AggregateIQ, une entreprise canadienne, aurait aussi travaillé avec Cambridge Analytica sur un système qui a permis au groupe de campagne « Leave.EU » de dépasser son plafond de dépenses, et d’utiliser près d’un million de livres pour cibler la population.

Sans cette alliée de taille qu’a été l’entreprise canadienne AggregateIQ, le camp du « Leave » n’aurait en aucun cas pu gagner le référendum. 40 % du budget de « Vote Leave » est allé à AggregateIQ. L’entreprise a donc joué un rôle pivot. Mais elle n’a pas tout fait toute seule : Cambridge Analytica et AggregateIQ ont ainsi travaillé main dans la main.

Le Parlement anglais doit maintenant faire face à de nombreuses interrogations. Les propos de Christopher Wylie sont-ils véridiques ? Une enquête devra être menée afin de faire la lumière sur l’affaire. Par ailleurs, si triche il y a eu pour ce vote, il est légitime de se demander si cela ne remettrait pas en cause tout le référendum. Comme le lanceur d’alerte le confie, il ne s’agit pas d’une petite élection, mais de l’avenir d’un pays.