#PayeTaManif : Les internautes s’insurgent contre la répression lors des manifestations du 1er-Mai

#PayeTaManif : Les internautes s’insurgent contre la répression lors des manifestations du 1er-Mai

05/05/2019 Non Par Tim Rimbert

 

Sur Twitter, les voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer la répression des forces de l’ordre lors des manifestations du 1er mai dernier. A travers le hashtag #PayeTaManif, les internautes remettent en cause la nouvelle politique sécuritaire du gouvernement.

Depuis le 1er mai, fête du travail, des milliers d’internautes dénoncent la nouvelle politique sécuritaire du gouvernement à travers le hashtag #PayeTaManif. Chacun y va de son expérience ce jour-là, mais tous les récits convergent à peu près dans le même sens : le gouvernement a usé d’une violence excessive et gratuite.

La violence des forces de l’ordre mise en cause

« Je vais raconter comment le #1erMaiParis s’est déroulé pour moi. Je suis choquée de la violence de la répression, pourtant j’en ai fait des manifs sous les lacrymos et dans les nasses. Je tente un hashtag #PayeTaManif, ça peut servir de rassembler des témoignages », a écrit sur Twitter Emma, dessinatrice et militante féministe, à l’origine du hashtag. Une autre internaute lui répond en racontant son propre calvaire, ce 1er mai là : « Le camion CGT a pu partir avenue D’Italie, j’ai pas vu s’il a forcé le passage ou s’ils ont ouvert. Les gens ont essayé de passer derrière mais charge et gazage. Je me suis réfugiée près d’un groupe de pompiers, tant qu’à s’évanouir autant que ça soit là. On a fini par nous laisser passer au compte-goutte près du centre commercial, après fouille et confiscation des gilets jaunes et autre matériel (pas vu quoi)
Les gens criaient qu’ils avaient pas le droit et que c’était du vol ».

Laure Salmona, une activiste féministe, a indiqué à son tour dans un thread qu’elle fulmine contre le gouvernement pour sa violence excessive : « Je suis tellement en rage, les stratégies de maintien de l’ordre sont de plus en plus criminelles. Je suis, il faut bien le dire, traumatisée par ce que j’ai vécu hier ». Et d’ajouter : « Je pense que pour moi (…) il y aura un avant et un après 1er mai 2019 ».

« On n’a pas arrêté d’être harcelés par les forces de l’ordre »

Les témoignages continuent avec cet internaute qui confie : « J’ai eu une chance de dingue en m’engouffrant dans le métro quelques minutes avant qu’ils n’en ferment l’accès. Je suis passée grâce à mon gilet (rose cette fois) ». Enfin notons ce dernier tweet d’Eric Beynel porte-parole de Solidaires qui fait part de l’enfer vécu ce premier mai : « On n’a pas arrêté d’être harcelés par les forces de l’ordre. J’ai dû répondre à une interview avec un masque à cause des gaz lacrymogènes (…) #1ermaicharges, nasses, lacrymos et canon à eau, on aura tout eu aujourd’hui. #Castaner aura tout tenté et pris en otage le 1er mai ».

Les artistes soutiennent les Gilets Jaunes

Toute cette répression a suscité l’’écœurement chez plus de 1400 personnalités de la culture qui ont apporté leur soutien aux Gilets Jaunes, à travers une tribune intitulée «Nous ne sommes pas dupes». « Ce qu’ils demandent, ils le demandent pour tou·te·s. Les « gilets jaunes », c’est nous. Nous, artistes, technicien·ne·s, aut·eur·rice·s, de tous ces métiers de la ­culture, précaires ou non, sommes absolument concerné·e·s par cette mobilisation historique. », ont écrit les signataires.