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Commission européenne : Le potentiel futur président pourrait être connu ce dimanche

Commission européenne

 

Le potentiel futur président de la Commission européenne pourrait être connu dès ce dimanche 30 juin. Les chefs d’État et de gouvernement européens sont réunis ce soir à Bruxelles pour un sommet extraordinaire qui devrait régler cette question épineuse. Mais les profondes divergences entre Paris et Berlin risquent de compliquer la mission.

Un sommet extraordinaire a lieu en ce moment à Bruxelles entre les chefs d’État et de gouvernements européens. Mission : s’entendre sur les potentiels futurs candidats pour le poste de présidents de la Commission européenne, du Conseil et du Parlement, de la Banque centrale européenne et du Haut représentant pour les Affaires étrangères).

Emmanuel Macron ne veut pas de Manfred Weber

L’Allemagne et la France, les locomotives de l’Union européenne, sont profondément opposées sur le mode de désignation du futur président de la Commission européenne et sur le candidat à proposer. La chancelière allemande, Angela Merkel, est favorable au système des « Spitzenkandidaten », qui consiste à choisir le futur lauréat parmi les chefs de file des principaux partis européens. Le président français Emmanuel Macron, lui, y est fermement n’en veut pas.

Le ton des discussions de ce soir a été donné vendredi au cours du G20 d’Osaka. Angela Merkel, Emmanuel Macron et Donald Tusk, actuel président du Conseil européen, ont énormément discuté. D’après le journal allemand « Die Welt », Angela Merkel aurait enfin accepté de renoncer à la nomination de son compatriote Manfred Weber, candidat désigné par le Parti populaire européen (PPE), première famille politique du nouveau parlement. Emmanuel Macron et les chefs des groupes socialiste et centriste Renew Europe, eux, ne veulent pas de lui. Ils lui reprochent son manque d’expérience au niveau européen.

Frans Timmermans, le choix consensuel ?

A l’opposé, le néerlandais Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, serait un candidat acceptable pour le président français. Sa candidature aurait été longuement discutée à Osaka. Son problème c’est qu’il ne plait pas à l’Italie et aux quatre membres du groupe de Visegrad (la Hongrie et la Pologne, contre qui le diplomate a lancé des procédures pour violation de l’État de droit, la Slovaquie et la République tchèque). Ces pays ne lui pardonnent pas les procédures pour violation de l’État de droit à leur encontre. Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, par ailleurs président de la Ligue du Nord (parti d’extrême droite), a aussi déclaré samedi que son pays ne soutiendrait pas un homme de gauche à la présidence de l’Union européenne. Mais avec le soutien de 22 États membres sur 28, représentant plus de 60 % de la population, Frans Timmermans devrait se passer d’eux.

Margrethe Vestager, la voie féminine

La Danoise Margrethe Vestager est également dans la course pour la présidence de la Commission européenne. Elle a deux avantages majeurs. D’une part, elle est considérée comme une dame de fer pour ses sanctions exemplaires contre Google. D’autre part c’est une femme et il est dans l’air du temps d’imposer la parité. Emmanuel Macron a été clair à ce sujet. Il a souhaité que « Dans les quatre postes qui dépendent du Conseil, qu’il y ait deux hommes et deux femmes ».

Outre le successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, les Vingt-Huit doivent également désigner celui de Donald Tusk au Conseil européen, de Federica Mogherini au poste de haut représentant de l’UE, et enfin de Mario Draghi à la Banque centrale européenne (BCE).

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