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Des robots tueurs pour la police de San Fransisco

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L’usage des technologies par les forces de l’ordre se multiplie sous de nombreuses formes. Preuve en est avec la police du Massachusetts qui a testé le chien robot Spot de Boston Dynamics. Or, ce dernier a été perçu comme trop dangereux. Néanmoins, la robotique, l’IA (pour la prédiction de crimes) et la reconnaissance faciale semblent inévitables. Exemple tout récent avec les robots, que la police américaine de San Francisco souhaiterait acheter, non pas pour de la simple reconnaissance mais afin d’utiliser la force létale.

Une demande validée par un premier comité

La police de San Francisco affirme que cet usage vaut seulement pour des situations où le danger de pertes humaines de citoyens ou d’officiers de police demeure immédiat et s’impose face à toute autre solution pour les forces de l’ordre. Le premier comité avait délaissé le texte, affirmant que les machines ne devraient pas représenter une arme utilisée contre un individu. Or, à la suite de plusieurs modifications, l’écrit a été validé par tous.

Un choix surprenant, encore plus lorsqu’on sait qu’un des membres, dénommé Aaron Peskin, est à l’initiative des textes sur l’usage des données des citoyens et sur la proscription des caméras à reconnaissance faciale. Il a affirmé qu’il pourrait y avoir des contextes où l’usage de la force létale représente la seule et unique solution.

Boston Dynamics contre la militarisation des robots

Pour une validation et une adoption définitive, l’écrit a passé l’épreuve du Conseil des autorités de surveillance de San Francisco et cela a été confirmé : la police de cette ville américaine pourra se servir de ces machines. Les forces de l’ordre ont déjà des machines servant à l’inspection de lieux ou à désamorcer des bombes. Ce genre de robots intègrent des armes tirant à blanc pour supprimer les explosifs dans un cadre de déminage. Ainsi, la police américaine peut déjà se servir de la force létale dans ce type de situations. L’usage de robots est seulement réservé à des contextes rares.

Concernant les concepteurs de robots, ce genre de robots tueurs va contre le souhait des sociétés. Le leader dans ce domaine, Boston Dynamics, avait d’ailleurs affirmé en octobre 2021 être contre la militarisation des robots. Il avait appelé toute la communauté robotique à se positionner à ce sujet.

Armes en option

Il faut savoir que les robots les plus récents que possèdent la police, conçus par le groupe Remotec, peuvent intégrer un mécanisme d’armes. Par exemple, sur le modèle Remotec F5A, dont les forces de l’ordre San Francisco intègre différentes unités, il est possible d’insérer une mitrailleuse ! La police peut également se servir de QinetiQ Talon. Ce modèle peut accueillir des armes à feu. D’ailleurs, l’armée des USA s’en sert pour certaines opérations à l’international.

Les forces de l’ordre de San Francisco ne voient pas de quelle façon ce récent amendement pourrait engendrer des soucis : la police de la ville a continuellement pu se servir de la force létale face au danger de mort imminente d’officiers ou de membres du public. La condition d’utilisation est simple : cela doit représenter le dernier recours possible.

La police américaine n’a pas encore envisagé de situations systématiques, puisque les missions où le SFPD peut utiliser des robots munis de la force létale sont dangereuses, éphémères et rares.

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