Plateforme Ante Abana : la « veille citoyenne » de la société civile

Plateforme Ante Abana : la « veille citoyenne » de la société civile

25/04/2018 Non Par Cinquième Pouvoir

La Plateforme Ante Abana, qui avait été en pointe de la contestation contre la modification de la Constitution de 1992, a lancé samedi son manifeste en vue de l’élection présidentielle de juillet. Cette organisation de la société civile veut imposer une « veille citoyenne » des actions du gouvernement d’ici la tenue du scrutin.

Le manifeste de Ante Abana s’articule autour de quatre priorités : la tenue d’élections libres et transparentes, la problématique des cartes d’électeurs, la libération des medias d’Etats dont l’ORTM, et le retour à l’intégralité territoriale du Mali. La Plateforme, fidèle à l’attitude prônée lors du combat contre la révision constitutionnelle, entend agir « dans la non-violence et dans le plus grand respect de la loi ».

« Travaillez pour que le Mali soit comme veut le peuple », a exhorté Sy Kadiatou Sow, l’une des présidentes d’honneur de la plateforme à l’occasion de la présentation du manifeste devant la bourse du travail de Bamako.

Un message combatif également porté par Amadou Thiam, le président du parti ADP-Maliba et 1er vice-président de la Plateforme en qualité de représentant des partis politiques. Selon lui, Ante Abana « va désormais veiller au respect des principes démocratiques dans notre pays ». Avant de conclure que la plateforme « peut mobiliser plus qu’avant quand il s’agit de l’intérêt du Mali »

Le Mali est confronté depuis 2012 à une guerre civile menée par des groupes djihadistes. Le pays est quasiment coupé en deux et le gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta s’est montré incapable de mettre un terme aux violences.

A cette situation sécuritaire dramatique, s’ajoutent des soupçons de tricheries électorales de la part de l’opposition qui soupçonnent la majorité présidentielle de vouloir interférer dans le scrutin présidentiel du 29 juillet prochain.