Nicolas Sarkozy : l’ancien président placé en garde à vue

Nicolas Sarkozy : l’ancien président placé en garde à vue

21/03/2018 Non Par Cinquième Pouvoir

L’ancien président de la République a été placé en garde à vue ce mardi. Il a été auditionné sur les soupçons de financement illicites qui pèsent sur la campagne présidentielle de 2007.

Nicolas Sarkozy devant les policiers de l’OCLCIFF

Le journal le Monde et le pure Player Mediapart révèlent que l’ancien chef d’Etat a été placé en garde à vue mardi matin par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Nicolas Sarkozy était convoqué à Nanterre pour répondre aux soupçons des enquêteurs concernant le financement de sa campagne de 2007, possiblement aidée par la Lybie.

Une audition nouvelle 

Une information judiciaire s’ouvre en 2013, sans que rien ne se fasse. Grande première pour l’ancien patron de la droite : c’est la première fois qu’il est auditionné pour cette affaire et qu’il doit répondre aux accusations qui pèsent sur lui. Sous peine de voir sa garde à vue se poursuivre au-delà des 48h requises. Nicolas Sarkozy pourra être présenté aux magistrats, qui décideront ou non d’une mise en examen.

5 millions d’euros dans des valises 

En 2012, Mediapart publie un document impliquant le chef de l’Etat dans une affaire de corruption et d’infraction financière. Ce document fait état du financement de la campagne présidentielle par Mouammar Kadhafi. Quatre ans après, Ziad Takieddine, homme d’affaire franco-libanais porte de graves accusations à l’encontre de l’ancien président de la République. D’après le Figaro, Takieddine affirme avoir fait transiter  5 millions d’euros jusqu’à la France, avant de les remettre à Nicolas Sarkozy.

Bien que ces documents aient été remis aux magistrats et aux enquêteurs de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, Nicolas Sarkozy dément ces accusations de financement, qu’il a d’ailleurs toujours nié. Il dénonce une « manipulation grossière ». En 2016, son avocat, Maitre Thierry Herzog accusait le site Mediapart de vouloir nuire à son client, quelques jours seulement avant le premier tour de la primaire de droite pour la présidentielle de 2017, accusant Ziad Takieddine d’être un affabulateur.