Brexit : Le nécessaire report pour éviter un no deal

Brexit : Le nécessaire report pour éviter un no deal

13/03/2019 Non Par Tim Rimbert

Faute de majorité lors du vote du mardi 12 mars 2019 (391 voix contre 242), les Britanniques auront certainement besoin d’un report pour éviter une sortie de l’UE sans accord, un no deal pour parler comme les Anglais. Les Européens, qui ne veulent pas, non plus, de ce scénario, sont favorables à un report sous conditions.

Un nécessaire report pour éviter un no deal

Mardi 12 mars soir, les députés Britanniques ont rejeté un Brexit sans accords par 391 voix contre 242. Un second vote est prévu ce mercredi, mais sans grande surprise, un autre rejet du « no deal » devrait l’emporter. Ce no deal le Gouvernement de Theresa May n’en veut, L’UE de même. Mieux, les Européens sont prêts à accorder un report aux Britanniques, mais sous certaines conditions. Par exemple l’UE ne devrait pas revenir sur les questions liées au respect de l’intégrité du marché unique, de ses quatre libertés (circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux) et l’autonomie de décision des 27.

Si report il y a, cette fois-ci le Royaume-Uni devrait obligatoirement prendre une décision. La date du divorce entre le Royaume-Uni et l’UE interviendra normalement le 29 mars prochain, soit deux ans après l’enclenchement du processus de sortie de l’union douanière. Néanmoins un groupe de députés britanniques proposera ce jeudi 14 mars de repousser le Brexit au 22 mai. Et les 27 devraient logiquement adopter ce report lors du prochain sommet européen, prévu les 21 et 22 mars 2019.

« ce traité est le seul possible et le restera »

Devant le Parlement européen à Strasbourg ce mercredi Michel Barnier a laissé entendre que « Si le Royaume-Uni veut toujours quitter l’UE de manière ordonnée, ce traité est le seul possible et le restera ». Pour lui, l’Europe a fait tout ce qu’elle pouvait et maintenant « Ce sera au gouvernement britannique de nous dire comment il veut procéder pour enfin réunir une majorité constructive sur une proposition. Le Royaume-Uni doit nous dire ce qu’il veut, quel est son choix. »

De son côté, Boris Johnson, ancien Ministre des Affaires étrangères britanniques et un des chefs de file des partisans de la sortie de l’UE, assure que le Brexit aura bel et bien lieu ce 29 mars 2019 : « Il est très possible que le Parlement vote symboliquement pour dire qu’il ne veut pas d’un deal… mais ce qui va se passer ensuite, c’est que le Royaume-Uni va quitter l’UE le 29 mars parce que c’est ce que prévoit la loi. ».