Les robots humanoïdes effectuent désormais des tâches de manière autonome

Les robots humanoïdes effectuent désormais des tâches de manière autonome

12/01/2024 Non Par Arnaud Lefebvre

Selon Brett Adcock, fondateur de la start-up Figure, le secteur de la robotique humanoïde vient de vivre un « moment ChatGPT » récemment. En effet, Figure 01, son robot humanoïde, peut désormais observer les humains, accomplir certaines tâches et construire sa propre méthode pour effectuer celles-ci de manière autonome. 

Robots humanoïdes autonomes

Dans un futur proche, les robots humanoïdes à usage général devront effectuer diverses tâches. Ils devront, par exemple, comprendre l’ensemble des outils, dispositifs, objets et techniques que les humains utilisent pour faire progresser les choses. Par ailleurs, ils devront également être aussi adaptables et flexibles dans une vaste gamme d’environnements professionnels dynamiques.

Ces machines doivent être capables, sans équipe de programmateurs, d’observer les humains et d’apprendre. Les IA multimodales pouvant visionner, interpréter des vidéos et piloter des robots pour reproduire leurs observations, ont énormément progressé ces derniers mois. L’incroyable démonstration des « grands modèles de comportement » de Toyota en est la preuve.

Tout comme Tesla, Agility et un nombre croissant d’autres entreprises, Figure se concentre sur des robots humanoïdes totalement autonomes pouvant théoriquement évoluer sur tous les lieux de travail et assumer tous types de tâches humaines.

Et il s’agit bien plus que de programmes de recherche typiques. En effet, ces entreprises veulent que ces produits se retrouvent sous peu sur le marché et accomplissent des tâches utiles.

Le robot humanoïde Figure 01 prépare déjà le café tout seul

Adcock, le fondateur de Figure, espère que son robot humanoïde sera bientôt déployé dans les locaux de son entreprise. En effet, selon lui, la capacité d’observation et d’apprentissage de ce robot est révolutionnaire.

Figure 01 est déjà capable d’utiliser une machine à café Keurig, de répondre à une commande verbale et d’activer le processus. L’humain doit cependant retirer sa tasse lui-même une fois l’opération réalisée.

Il faut admettre que dans le cas présent l’humain et la machine Keurig effectuent la plus grosse partie du travail. Néanmoins, il n’a fallu à Figure 01 que 10 heures pour étudier le fonctionnement de la machine. Cet acquis est maintenant transférable à toute autre machine Figure fonctionnant avec le même système d’apprentissage.

Il se pourrait dès lors que Figure 01 apprenne à tout faire. En effet, il peut apprendre à éplucher les bananes, à placer des pages dans un livre avec anneaux, à visser et dévisser les couvercles de bocaux, à utiliser des clés ou à employer des perceuses ou des tournevis.

Ainsi, Figure 01 ne devrait pas tarder à pouvoir prendre une tasse dans la cuisine, à préparer le café et à vous l’apporter sans le renverser. Cet exploit lui sera réalisable en utilisant ses capacités de marche et celles des grandes modèles linguistiques d’IA pour décomposer les choses en phases exploitables.

Accélération de la robotique humanoïde commerciale

Nous devrions cette année assister à une accélération de la robotique commerciale, écrit Loz Blain sur New Atlas. En effet, les robots humanoïdes sont une véritable petite révolution une fois introduits à grande échelle. Ils sont en mesure de changer fondamentalement le monde d’une manière que tous les représentants de ce secteur ne sont pas capables de prédire.

Avec l’essor important de GPT et d’autres modèles d’IA linguistiques, force est de constater que l’intelligence des hommes ne prédominera pas encore longtemps. En outre, l’essor parallèle des robots humanoïdes cherche totalement à mettre un terme au travail humain.

« Actuellement, on assiste à des choses impensables il y a de cela cinq ans. Il semble que nous soyons à un point de basculement technologique et sociétal bien plus important que les révolutions agricoles ou industrielles. Cela pourrait ouvrir la voie à un univers de facilité et d’abondance jusqu’ici inimaginable. Ou alors potentiellement reléguer la plupart des humaines au statut d’animaux dans un zoo ou de plantes d’intérieur », conclut Loz Blain.