Covid-19 : création d’une base de données nationale pour mutualiser les scanners thoraciques

Covid-19 : création d’une base de données nationale pour mutualiser les scanners thoraciques

04/04/2020 Non Par Tim Rimbert

 

La Société Française de Radiologie a annoncé jeudi la création d’une base de données nationale de scanners thoraciques pour améliorer la prise en charge des patients positifs au Covid-19. Elle indique avoir déjà comptabilisé 6235 scanners sur 16762 (37%) en provenance notamment de centres français, belges, suisses.

NEHS Digital en charge de la gestion des clichés sur le portail

Outil indispensable dans la lutte contre le Covid-19, le scanner thoracique permet de faire un diagnostic des lésions pulmonaires et une évaluation du pronostic. Afin de faire avancer les projets de recherche et de développement dans le domaine, la Société Française de Radiologie et NEHS Digital lancent une base de données nationale de scanners thoraciques de cas suspects ou confirmés de coronavirus. En tant qu’hébergeur de données de santé, NEHS Digital sera en charge de stocker les clichés et mettre à disposition son portail.
Cette base de données anonymisée doit servir aux chercheurs institutionnels et privés pour mettre en œuvre des algorithmes de diagnostic et pronostic afin de faciliter la prise en charge des malades. Elle se constituera avec l’aide du Collège des enseignants en radiologie de France (CERF), l’association DRIM France IA, responsable du développement de l’IA en radiologie, ainsi que des établissements volontaires.

Des dossiers scanographies en provenance de 315 centres français

« Collecter les images d’un grand nombre de scanners nous permettra d’avoir une connaissance précise de la sémiologie diagnostique et de déterminer des biomarqueurs pronostiques », indique le Pr Jean-François Meder, président de la Société française de Radiologie.

La Société Française de Radiologie précise avoir comptabilisé « 6235 scanners sur 16762 (37%) scanners thoraciques pour l’exploration d’une atteinte possible par le coronavirus en une semaine ». Ces dossiers scanographies proviennent de 315 centres français déjà inscrits au projet, ainsi que des centres belges, suisses, du Maghreb, d’Afrique et autres.

La base de données ouverte jusqu’en août 2020

Chaque projet de recherche se pliera à l’examen d’un comité scientifique de DRIM France IA en lien avec le comité d’éthique de la Société Française de Radiologie. Il devra bénéficier d’un avis favorable et d’un accord du responsable de traitement et du sous-traitant technique pour l’exploitation de la base de données.

Dans le même temps, conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD), les patients devront consentir au recueil et à la réutilisation de leurs scanners. La Société française de radiologie souligne en outre que les clichés radiologiques collectés seront « pseudonymisés et « conservés dans une durée limite de deux ans après la dernière publication scientifique ». Enfin, elle laissera ouverte cette base de données jusqu’en août 2020.