L’IA se fait une place dans le recrutement

L’IA se fait une place dans le recrutement

11/12/2020 Non Par Guillaume Pruvost

L’IA (l’intelligence artificielle) optimise les missions des recruteurs en automatisant des tâches à faible valeur ajoutée. Afin de dénicher le profil idéal lors d’un recrutement, l’IA est un véritable atout. Or, il y a une condition majeure à cela : que l’humain soit et reste l’acteur majeur des échanges.

Recrutement : l’intelligence artificielle de plus en plus utilisée

Comment faire un bon recrutement en pleine période de Covid-19 ? Avec cette terrible pandémie de Coronavirus, les sociétés ont accéléré leur transformation numérique, un des buts principaux étant de faciliter le télétravail généralisé. Ce changement concerne également les services des ressources humaines. Ainsi, ces derniers se servent de plus en plus de l’IA dans le recrutement.

Désormais, l’intelligence artificielle a une place essentielle dans le milieu des ressources humaines. Il y a trois ans, près de 49 % des sociétés envisageaient déjà de s’en servir dans leur procédé de recrutement. L’intelligence artificielle joue un rôle dans certaines phases-clés de l’embauche, notamment lors du choix des CV, durant l’entretien ou encore pendant l’analyse des oraux des candidats.

L’IA est une véritable aide dans le choix des profils

L’intelligence artificielle est un outil performant par rapport aux deux aspects que sont le sourcing et la présélection de candidatures. L’intelligence artificielle offre la possibilité de dénicher les candidats qui correspondent le plus au poste concerné avec par exemples des plateformes de matching ainsi que des applis basées sur la géolocalisation.

À titre d’exemple, citons la société RH&M, se servant des services d’HelloWork qui est une entreprise experte dans l’intelligence artificielle du recrutement. L’IA a réglé un souci de manques de candidatures au niveau de la DRH de cette société. Avec l’intelligence artificielle, le groupe a reçu beaucoup plus de CV, de quoi répondre à leurs besoins. Les candidatures présentaient la spécificité d’être riches et variées. D’ailleurs, le sourcing était si qualitatif qu’on pouvait le comparer à un choix humain.

Le fonctionnement de l’IA est simple : elle se base sur des mots-clés et se sert de critères de proximité. Ainsi, l’intelligence artificielle met plus en avant les compétences et le savoir-faire, au lieu des diplômes et des études. Si on se fit à une étude française sur le sujet effectué par le très bon cabinet de recrutement Robert Walters, l’intelligence artificielle permet de gagner du temps et de faire des économies pour plus de 40 % des recruteurs.

Le futur passe par le recruteur augmenté ?

Or, il y a un bémol par rapport à l’usage de l’IA dans le recrutement. En effet, près de 62 % des candidats affirment que son utilisation pour le recrutement déshumanise le processus et que cela engendre une absence de personnalisation.

Jusqu’où un robot peut-il aller afin d’étudier l’aspect culturel par rapport à notre façon de s’exprimer ? Comment l’IA évalue-t-elle un silence ou un débit de parole rapide ? Il faut se servir de l’intelligence artificielle intelligemment afin qu’il n’y ait pas de dangers de dérapages. À l’heure actuelle, le rôle de l’IA n’est de prendre la place du recruteur. L’intelligence artificielle doit avant tout être un outil stratégique et d’enrichissement de valeur. Pour l’instant, rien ne peut remplacer un échange humain. Même l’IA est efficace, c’est bel et bien l’employeur qui prend les décisions.