Entraînement avec des robots et Spot pour l’armée française

Entraînement avec des robots et Spot pour l’armée française

15/05/2021 Non Par Guillaume Pruvost

Des robots permettant de se protéger durant des combats, d’autres afin d’espionner et d’étudier certaines zones. L’armée française se sert de plus en plus des robots en contexte de combats. Il s’agit du terrain de « jeu » de l’École bretonne spéciale militaire de la ville de Saint-Cyr. Dans cette dernière, un test de deux jours a été effectué, fin mars avec des robots. Sur le camp d’entraînement et de manœuvres de l’armée de terre française Coëtquidan, le réputé robot-chien Spot du groupe Boston Dynamics a donc été utilisé en version militarisée. Sa distribution était quant à elle assurée par la société Shark Robotics.

Robot Spot : quelle est son utilité ?

Dans le cadre d’une telle mission, le robot Spot sert essentiellement à l’ouverture de portes sans aucun risque. Son utilité se tourne aussi vers la reconnaissance par rapport aux batailles urbaines. Pour ce genre de missions, il peut être assisté par un autre robot terrestre. Il s’agit d’une autre merveille de robotique et d’IA nommée Nerva. Cette machine à chenilles a été pensée et fabriquée par la société française Nexter. Les principales forces de ce robot sont sa discrétion et le fait qu’il peut s’intégrer n’importe où.

Pour rappel, le robot quadrupède est le tout premier à avoir été proposé par le groupe Boston Dynamics et il est au centre de multiples et variés essais, autant dans le milieu industriel ou celui de la Défense. Des robots mules peuvent effectuer le transport de l’armement lourd, que cela soit devant les soldats ou derrière ces derniers. Les munitions quant à elles peuvent offrir la possibilité de procéder à l’évacuation des personnes blessées. Par exemple, l’Ultro peut supporter jusqu’à un poids de 600 kilos. Dans un genre identique, il y a le Barracuda. Ce sont des mules blindées pouvant aussi offrir une protection face à la progression des soldats en érigeant contre eux un bouclier pare-balles. Il y avait également un drone muni d’un canon de 20 mm, type de petit tank nommé THeMIS et conçu par la société estonienne appelée Milrem.

Trois exercices d’entraînement

Malgré l’usage de ces robots, c’est bel et bien l’homme qui demeure au centre de la décision tactique. Les militaires ont eu l’opportunité de diriger ces machines et d’effectuer des mesures sur la base d’indicateurs pensés par le Comité Régional de l’Enseignement Catholique. Ainsi, ils ont notamment évalué les bénéfices et les limites de l’utilisation de ces technologies dans le milieu militaire.

Trois scénarios de nature différente ont été effectués par les élèves, qui ont chacun une expérience militaire. Ces trois situations ont été faites une première fois sans robot, puis, une deuxième fois avec l’usage des machines. Sur le compte du réseau social Twitter de l’école militaire de la ville française de Saint-Cyr, vous pouvez voir les clichés de la progression des robots avec l’armée française.

Une certaine lenteur et peu d’autonomie

80 élèves de l’école militaire inter-armes ont participé à cet exercice de recherche appliquée. L’organisation de l’exercice a été assurée par le centre de recherche des écoles de Coëtquidan. Il consistait surtout à effectuer la comparaison de trois scénarios d’actions, sans et avec robots. Les exercices se définissaient en une série d’attaques. Tout d’abord, il y avait l’offensive et la prise d’un carrefour, une action défensive en journée et en nuit, et puis, du combat de type urbain.

Les différentes missions ont offert la possibilité de définir les points forts ou les failles qu’offrent l’usage des robots. De façon générale, pour l’instant, leur utilisation avec l’armée est loin d’être acquise. En effet, et pour beaucoup, ils ont une autonomie de moindre qualité et sont la plupart du temps trop lents afin de bien effectuer leurs missions.