En souhaitant combattre les fake news sur le Coronavirus, Facebook les a aidées

En souhaitant combattre les fake news sur le Coronavirus, Facebook les a aidées

01/11/2021 Non Par Guillaume Pruvost

Comment le réseau social Facebook s’est-il occupé de la vague de fake news sur le Coronavirus ? Le célèbre Wall Street Journal a étudié les pratiques du plus réputé des réseaux sociaux. En tout cas, ce dernier a multiplié les actions face aux fake news. Néanmoins, elles ne suffisent pas.

Facebook, véritable « fake news » à foison

Depuis le début de l’année dernière et la terrible crise liée au Coronavirus, les fausses informations par rapport au Covid-19 et sur la vaccination ont submergé le réseau social. Les équipes de Facebook ont, dès le commencement de l’épidémie, essayé de restreindre du mieux possible la prolifération des fake news. Le PDG Mark Zuckerberg a même écrit sur son compte Facebook personnel un message, dévoilant que la plateforme allait aider ses utilisateurs à accéder à des renseignements fiables sur le Coronavirus et les différents vaccins. Ce dernier avait déclaré en mars que le portail offrait la possibilité à deux milliards d’individus d’avoir accès à des informations qualitatives sur le Covid-19.

Or, les multiples efforts de Facebook afin de restreindre les fausses informations n’ont pas suffit, comme le dévoile le Wall Street Journal. Le célèbre journal américain a pu avoir accès à une multitude de documents et mémo internes, et en a fait une série d’enquêtes nommée Facebook Files.

Dans une nouvelle enquête de ce type, abordant le nombre conséquent de fake news sur le Coronavirus actifs sur Facebook depuis le début de la pandémie, le Wall Street Journal dévoile que Mark Zuckerberg n’a plus le contrôle sur son réseau social.

Un réel désir de modération

Néanmoins, il ne serait pas sérieux de dire que rien n’a été fait afin de combattre les fake news portant sur le Coronavirus. Le célèbre Wall Street Journal met en avant le fait que Mark Zuckerberg a lui-même un rôle par rapport à l’accès à la vaccination ainsi qu’aux soins liés à la santé. Et, si la direction a quelquefois hésité durant longtemps à interdire des genres de contenus sur le portail – tels que les groupes QAnons, qui n’ont été effacés qu’en octobre de l’année dernière – il a apporté son soutien à la vaccination dès l’apparition de cette dernière. D’ailleurs, il faut savoir que la protection des campagnes de vaccination est l’une des priorités majeures du réseau social.

Les premières mesures décidées par le réseau social furent par conséquent d’effacer de façon instantanée les publications mettant en avant de fausses informations sur le Coronavirus ainsi que sur la vaccination. Le groupe a aussi pris diverses mesures dans le but de restreindre la viralité des publications les plus nocives. Or, elles ont eu peu d’effets. Ainsi, le réputé film conspirationniste Plandemic (le frère jumeau américain du film Hold Up) a été de façon massive partagé sur le réseau social. Parallèlement un rapport d’août de l’année dernière dévoilait que les fake news sur le Coronavirus étaient vues par quatre fois plus d’individus que les renseignements vérifiés.

Des équipes totalement et rapidement dépassées !

Outre le fait d’effacer les publications mensongères et les fake news, le réseau social a aussi mis en avant les posts de certaines associations offrant de l’information qualitative sur la vaccination. Néanmoins, le groupe a vite dû faire face à un souci de taille, que ce dernier n’avait pas du tout anticipé : même sous les publications dévoilant l’aspect positif de la vaccination, les écrits anti-vaccins étaient de plus en plus nombreux.

Néanmoins, l’un des experts travaillant pour le réseau social a affirmé qu’à cet instant-là le savoir-faire de Facebook à dénicher les contenus dans les écrits n’était pas bon anglais, et quasi-inexistante pour la totalité des autres langues.