Protection de la vie privée : Que font les géants des informations personnelles ?

Protection de la vie privée : Que font les géants des informations personnelles ?

24/07/2021 Non Par Guillaume Pruvost

Récemment, diverses fonctionnalités ont été pensées et conçues par les Géants du Web mais aussi par des développeurs et juristes indépendants. Leur but est de permettre aux internautes d’avoir plus de transparence sur leur informations personnelles, s’ils le souhaitent.

Comment savoir ce que les Géants du Web font par rapport à la revente d’informations personnelles ?

Il y a quelques semaines, le célèbre magazine Cash Investigation s’est penché sur les acteurs principaux de la donnée personnelle, essentiellement dans le secteur de la santé : premièrement, via le recueil d’informations en pharmacie, deuxièmement avec des applications basiques.

Depuis l’apparition du règlement européen par rapport à la protection des informations personnelles (surnommé RGPD) il y a trois ans, n’importe quelle société qui recueille des informations personnelles doit répondre à des obligations par rapport aux utilisateurs. Il y a tout d’abord ce qu’on appelle le devoir de transparence (il s’agit d’indiquer le type d’informations collectées) et le respect du droit d’opposition pour n’importe qui souhaitant refuser ce recueil.

Les internautes peuvent se servir de plusieurs options afin de faire la demande de comptes aux sociétés ayant recueillies leurs informations, selon que cela soit des portails réputés ou des intermédiaires de l’information plus opaques.

Pages spécifiques sur les sites

Pour les mastodontes du secteur du numérique, des fonctions de transparence sur les informations recueillies ont été conçues depuis l’apparition du célèbre RGPD. Chez les géants numériques Facebook, Google, Apple, ou encore Spotify ou Uber – tout comme bon nombre d’applications réputées présentes dans l’UE, un détour dans les réglages offre la possibilité de faire une demande de récupération des données personnelles que la société possède sur vous.

Par exemple, Facebook intègre une page spécifique aux renseignements recueillis, pour chaque utilisateur, dans le but que ce dernier ait la possibilité de télécharger les informations le concernant.

Cash Investigation a également parlé des échanges entre le géant Facebook et ses multiples groupes et plateformes partenaires, dans le but de suivre les internautes hors du réseau social afin de dévoiler des annonces personnalisées entre les publications ou les stories. Il est possible de refuser ce pistage si vous vous servez d’un iPhone. Facebook offre notamment un listing de la totalité des portails partenaires ayant donné des renseignements par rapport à l’internaute.

Concurrent majeur de Facebook dans le milieu de la publicité web, Google offre lui également une page intégrant la totalité de l’activité d’un internaute se servant de ses services, nommée « My Activity ». Elle dévoile un historique chronologique complet de la totalité des données recueillies via de multiples et variés services du mastodonte américain.

Cela peut être sur les recherches effectuées sur Google, mais également sur les itinéraires définis sur Maps, les requêtes fautes dans le service de messagerie électronique Gmail, les notifications dévoilées sur votre smartphone Android ou encore les vidéos vues sur YouTube. Au même titre que sur Facebook, une page spécifique offre la possibilité de télécharger la totalité de ses informations Google via un – assez lourd – fichier.

La solution des traqueurs de « trackers »

En parallèle à ces sociétés réputées du numérique, il y a un écosystème beaucoup plus grand et confidentiel (oui c’est paradoxal) de « data brokers », qui effectuent l’achat et la revente d’informations, provenant souvent de recueils interdits. Cela peut notamment être le cas après un piratage. La Cnil le dit sur sa plateforme : les sociétés doivent obligatoirement répondre sous un mois à tout internaute souhaitent savoir ce qu’elles ont sur lui.

Il n’est pas difficile d’en savoir plus sur l’identité de l’ensemble des acteurs de cet écosystème. En effet, vous n’aurez qu’à procéder à l’installation d’une extension pour navigateur web dont la mission est l’identification et le dévoilement de la totalité des « trackers » d’activité. Il s’agit de petits logiciels de suivi présents un peu partout sur la toile et étant la propriété de ces acteurs de la donnée.